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       Obsèques de notre camarade J.P. Poyet, vice président des DDEN Loire

 

En présence de nombreux présidents de délégations de la Loire et de DDEN, Serge Dumay ancien président des DDEN de la Loire et membre du CA, a présenté le salut amical et laïque des DDEN. Il a, ensuite, délivré un témoignage d'ami à la mémoire de notre camarade décédé.

Pour toi Jean Paul, à Geneviève, à tes enfants, petits enfants, ta famille et tes amis, j'apporte le salut fraternel de tous les délégués départementaux de la Loire et leurs plus sincères condoléances.

 

Jean Paul, mon ami,

 

Tu aimais la vie, tu as aimé la vie ! Elle ne te l'a pas rendu.

Meurtri par les maladies, par les morts, tu as combattu jusqu'au bout.

Parce que tu étais un combattant, convaincu que tes luttes étaient justes, que ta confiance inébranlable dans tes idéaux était nécessaire. Militant ta vie entière, tu t'es engagé dans les Délégués départementaux de l'Education Nationale où tu fus un président écouté, dans d'autres causes aussi différentes que celle des monuments historiques, politiques où tu étais le contestataire, par exemple. Car tu étais un contestataire, tu en étais fier, même si cela rendait parfois les discussions difficiles. C'était ton tempérament et rien ne t'a jamais fait changer. Impliqué comme personne dans notre société actuelle, tu défendais une laïcité pure et entière. Et même si cela donnait lieu à des incompréhensions difficiles à vivre, tu restais fidèle à tes principes.

 

Tu as souffert malgré toi, me disais tu, de ne pas être "un instituteur comme les autres", parce que tu n'étais pas entré par la grande porte de l'Ecole Normale et tu le regrettais. Je crois que ceci explique en grande partie cette aigreur permanente que tu traduisais par une agressivité que tu n'avais pas naturellement. Il fallait être ton ami pour l'entendre et le comprendre.

J'ai été cet ami, même si cela n'a pas toujours été une relation calme et tranquille, c'était une amitié sincère et entière qui nous a fait partagé des moments inoubliables : je me souviens encore de tes yeux devant un étalage de charcuterie à Gérardmer, de ton enthousiasme devant les moules et les langoustines vivantes en Bretagne, ta candeur et ton émerveillement devant les villages alsaciens. Tu aimais ces moments là que l'on a savourés ensemble et que je n'ai pas oubliés.

 

Tu aurais pu goûter des jours plus heureux auprès de Geneviève qui t'avait apporté plus de calme après le tumulte. Non, il a fallu affronter une fois encore la mort : celle de ta maman ; la maladie, celle de Geneviève et la tienne. Tu n'as pas été gâté par l'existence.

 

Jean Paul, tu resteras toujours et encore dans nos mémoires, que ton dernier voyage t'apporte la sérénité que tu as bien mérité.

 

Serge Dumay

Montbrison le 3 mars 2016

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